Ugo Humbert : « Un point nous a manqué pour remporter le titre, mais nous allons nous relever »
Malgré la déception d’abandonner en finale (5-7, 7-6 [6]6-3), mardi à Tokyo, Ugo Humbert s’est réjoui pour son ami Arthur Fils, dont il surveille l’évolution. Selon Messin, les deux hommes vont se relever. Qu’a-t-il manqué pour remporter votre septième titre en sept finales ? Il manque un point… C’est un peu difficile dans le feu de l’action. Ça fait mal, ce n’est pas facile. J’avais les options. Il y a le 4-3, 0-40, où j’ai trois balles de break pour ensuite servir pour le match. Et il y a la balle de match. Évidemment, je m’en veux un peu. Nous devons féliciter Arthur (fils). Il a joué un tennis stratosphérique toute la semaine, un niveau de jeu incroyable. Il a fait des matchs fous avec des moments super chauds où il s’en est sorti. Il avait une excellente attitude. Alors bravo à lui. À la fin du premier set, il a montré des signes de faiblesse physique. Comment l’avez-vous vécu ? Il a eu des matchs difficiles. Physiquement, il se sentait plus mal que les autres jours. Dans le troisième set, j’ai eu l’impression qu’il reprenait son souffle, il allait un peu mieux. Cela a ajouté un peu plus de punch, mais cela n’a pas fonctionné pour moi. Il m’a eu à la fin, c’est comme ça. C’est du tennis, c’est cruel parfois. J’espère pouvoir avancer rapidement et me concentrer sur le prochain tournoi. « Depuis la Coupe Davis, j’avais l’impression qu’il (Arthur Fils) avait réussi à renverser la situation. Surtout dans son attitude. Je le trouve beaucoup plus humble sur le terrain et toujours très positif. » De votre côté, on a eu le sentiment que vous étiez moins expressif que d’habitude. Non, j’ai été comme ça toute la semaine. Je suis arrivé à Tokyo après une tournée américaine peu fabuleuse et dans un état d’esprit pas fou. J’étais un peu à bout de forces, il ne me restait plus beaucoup d’énergie dans la tête, j’étais fatigué et épuisé par le voyage. Je suis arrivé ici avec beaucoup de légèreté. Je me suis dit : si j’arrivais « premier » (éliminé au premier tour), ce ne serait pas si mal. Mon truc cette semaine, c’était de rester calme sur le terrain. Je me suis dit : tais-toi, joue tous les points à fond et on verra bien. J’étais heureux d’avoir retrouvé ce niveau et d’avoir quand même atteint la finale. Malgré votre déception, nous vous avons vu en fin de partie avec un grand sourire en compagnie d’Arthur et de son père. Avez-vous construit une grande complicité ? Honnêtement, c’est super pour le tennis français. C’est ce qu’on s’est dit à la fin : On est tous les deux contents d’être là à ce niveau. On va vraiment se relever. L’état d’esprit entre nous est super sain. Nous avons ce qu’il faut pour grandir ensemble au-delà de nous-mêmes. C’est vraiment cool. Il y aura bien d’autres batailles. C’est la beauté. Il a déjà fait d’énormes progrès ces dernières semaines. Depuis la Coupe Davis, j’avais l’impression qu’il avait réussi à renverser la situation. Surtout dans son attitude. Je le trouve beaucoup plus humble sur le terrain et toujours très positif. Donc il ne vous donne jamais rien. Je savais que ce serait aussi une bataille mentale aujourd’hui (mardi). C’était un grand combat. « Ce tennis est fou, il ne s’arrête jamais ! Chaque semaine, vous sortez avec votre valise. C’est fatiguant. » Arthur Fils a réussi à vous contrer à plusieurs reprises ce mardi… Il a très bien défendu. Il a fait des progrès. Il ne l’avait pas fait
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