Corentin Moutet, qualifié pour le troisième tour après sa victoire contre Alexandre Shevchenko, vit un Roland-Garros électrisant. « Comment vous sentez-vous après ce match ? C'était super, il y avait une bonne ambiance. J'ai bien joué contre un autre adversaire dès le premier tour. Il s'est montré plus agressif dans les 3e et 4e sets, peut-être parce qu'il était plus fatigué. À un moment donné, je suis devenu frustré de ne pas pouvoir trouver de solutions. Je me suis dit qu'il fallait que je continue. Et c'était difficile pour lui de jouer à ce niveau-là… Je savais qu'il devait être courageux. Avez-vous profité de cette fois où vous avez eu une blessure au poignet qui vous a empêché de jouer votre revers à deux mains ? Cela m'a amélioré dans plusieurs domaines. Physiquement, parce que cela signifiait que je devais passer plus souvent au coup droit. Cela automatisait mon jeu, j'avais moins de solutions, je devais avoir des schémas de jeu plus répétitifs et plus robotiques. Des choses qui ne me sont pas faciles… Cela m'a appris à être strict et à ne pas faire d'erreurs dans mes projets, sinon j'en paierais le prix à chaque fois. Et évidemment, cela a amélioré ma part car c’était tout ce que j’avais. Et votre service de cuillère qui devient votre marque de fabrique ? Pour moi, c'est un coup dur comme un autre. Pourquoi ne pourrions-nous pas servir d’en bas ? Nous pouvons faire de l'amortissement, pourquoi pas en service ? Je le fais pour gagner le point si je pense que c'est la bonne décision. Et je gagne des tonnes de points quand je le fais. Dans quelle mesure vous êtes-vous nourri de l’atmosphère ? C'est bien d'avoir cette adrénaline. Parce que vous recevez tellement de soutien, vous avez l’impression que tout le travail a du sens. J'essaie d'en tirer le meilleur parti, j'essaie d'être qui je suis avec mes qualités et mes défauts. Je suis qui je suis, le plus important est de le reconnaître et de le corriger lorsque les choses vont dans la mauvaise direction. Parlez-nous de la relation avec votre coach Petar Popovic, qui chante et danse au son de « Si tu ne sautes pas, tu n'es pas Moutet »… C'est quelqu'un qui a aussi une passion pour le tennis. Il a autant de passion que moi et une énergie incroyable. C'est précieux d'avoir cela. Il y a des jours où il est difficile d'aller à l'entraînement et avoir quelqu'un avec autant d'énergie positive permet de faire de son mieux chaque jour. »
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