Le cas de Jannik Sinner, vainqueur de l’US Open, contrôlé positif au Clostebol en mars, n’est pas encore clos
Le vainqueur de l’US Open ce dimanche à New York, Jannik Sinner, ne s’est pas encore totalement imposé devant les autorités antidopage. En août, à la surprise générale, l’ITIA (International Tennis Integrity Agency) annonçait que le numéro 1 mondial venait d’être innocenté par un tribunal indépendant (Sport Résolutions), malgré deux tests positifs au Clostebol (substance anabolisante), dont le joueur a pu pour prouver son absence totale de faute, invoquant une contamination (après les massages de son kiné, qui avait utilisé un spray contenant de la substance dopante pour soigner une coupure). Dans son communiqué du 19 août, l’ITIA aurait souligné que l’Agence mondiale antidopage (AMA), mais aussi l’Agence antidopage italienne (NADO Italia) avaient le droit « dans un délai de 21 jours » de faire appel de la décision à ce jour. de la publication du verdict – ce délai est la norme établie par le Code mondial antidopage. Trois semaines, qui devraient donc permettre à Sinner d’en savoir plus en début de semaine. Toutefois, selon nos informations, le délai d’opposition n’est pas encore expiré. Le monde de l’antidopage est loin d’être simple et il existe un paragraphe dans le Code mondial antidopage qui précise que le délai d’appel de l’AMA est de « 21 jours à compter de la réception du dossier complet » relatif au cas en question. Un petit détail qui change le timing de l’affaire et qui est souvent d’actualité, comme ce fut le cas récemment dans le cas de l’escrimeuse Ysaora Thibus – qui a été provisoirement suspendue pour un test d’ostarine positif puis innocentée par un tribunal indépendant de l’International Fencing. Fédération -, ce qui a amené l’AMA à faire appel de la décision, bien après l’expiration du délai de trois semaines suivant la décision. Contactée, l’AMA nous a également confirmé que « l’examen est en cours et qu’il est encore temps de faire appel avant la date limite » et que le joueur n’est donc pas 100% clair pour le moment. Toutefois, selon nos informations, la probabilité que l’AMA fasse appel de la décision est assez faible, d’autant que les trois responsables du dossier devant le tribunal indépendant (Jean-François Naud, directeur du laboratoire de Montréal, Xavier de la Torre, directeur du laboratoire de Rome, et David Cowan, ancien directeur du laboratoire de Londres), qui ont ainsi validé l’hypothèse de contamination, sont des experts reconnus par l’AMA.
Les enjeux de l’affaire Jannik Sinner
L’affaire Jannik Sinner soulève de nombreux enjeux, tant sur le plan sportif que sur le plan éthique. En effet, la question de la lutte antidopage est cruciale dans le monde du sport, et la moindre suspicion de dopage peut entacher la réputation d’un athlète, même s’il est innocenté par la suite. Dans le cas de Jannik Sinner, le débat fait rage entre ceux qui soutiennent sa version de la contamination involontaire et ceux qui restent sceptiques quant à la véracité de ses explications. Cette affaire met en lumière les failles du système antidopage et soulève des questions sur la fiabilité des contrôles et des procédures en place.
Les réactions dans le monde du tennis
L’affaire Jannik Sinner a suscité de vives réactions dans le monde du tennis. Certains joueurs et entraîneurs ont exprimé leur soutien au jeune champion, soulignant son intégrité et sa droiture. D’autres, en revanche, se montrent plus sceptiques et appellent à la transparence et à la rigueur dans la lutte antidopage
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