Ugo Humbert, qualifié pour l'ATP 500 de Tokyo pour la septième fois de sa carrière, dit avoir retenu les leçons d'un été où il voulait trop jouer pour se qualifier pour le Masters. « Vous voilà en finale de l'ATP 500 à Tokyo. Cependant, on a le sentiment que vous n'êtes pas entièrement satisfait de votre prestation (victoire contre Tomas Machac, 6-3, 3-6, 6-2)… J'ai vraiment bien commencé, avec les mêmes intentions qu'avant avec le mien en premier trois matchs de jeux. Mais Machac m'a gêné car il ne mettait pas trop de rythme. Je n'avais jamais joué contre lui auparavant, il est très spécial… Alors je me suis un peu endormi, j'ai commencé à manquer, je suis un peu sorti du match. Au début du troisième je me suis parlé de me renforcer, d'activer quelque chose. Et c'est revenu. Je suis content de la fin du match car j'ai gagné les quatre derniers matchs et j'ai bien joué. Après, peu m'importe si je joue avec la main droite ou avec le grip de la raquette, tout ce qui compte c'est de gagner le match ! Une finale à Tokyo, qu'est-ce qui vous inspire tant ? C'est une ville qui me tient à cœur. Ici j'ai rencontré Jérémy (Chardy, son entraîneur) et nous avons commencé à socialiser. Et je pense que les Japonais sont incroyables. Ils sont tellement amicaux et respectueux que chaque instant est agréable. Je me sens vraiment à l'aise dans cette ville. « J'ai de bonnes sensations car je suis calme dans ma tête » Ugo Humbert Comment expliquez-vous que vous jouiez cette semaine en toute liberté car je n'ai pas atteint l'objectif que je m'étais fixé et j'ai continué un peu ? différent. Quel était ce but ? Je voulais être parmi les huit en course et me qualifier pour le Masters. C'était mon objectif en début de saison. Aujourd'hui je suis trop en retrait au classement, la question ne se pose plus. Ça m'a brûlé… Je voulais jouer toutes les semaines, je n'ai pas bien suivi mon emploi du temps et je n'ai pas bien fait les choses. Soudain, j’étais mentalement épuisé. Je n’ai eu aucune énergie pendant toute la tournée américaine et notamment à l’US Open. En fait, j'apprends encore. Gagner un tournoi demande beaucoup d’énergie. Mentalement, je regarderai plus loin. Quand j'ai gagné Marseille en début d'année, juste après un burn-out. Nous croyons que nous pouvons continuer, mais nous ne croyons pas que cela se produira. Je pense que je gère mieux les moments où j'ai besoin de me reposer et de prendre du temps pour moi. Pour moi, c'est la clé de la performance. Alors, ça va pour le moment ? Bon… je me dis qu'être diplômé en 15e, 20e ou 25e année ne changera absolument rien à ma vie. Je suis venu à Tokyo seulement accompagné de mon kiné et je me dis que le plus important c'est le bon état d'esprit : se battre, rester calme et se concentrer sur mon tennis. Dès les premiers jours ici, j'ai remarqué que je sais très bien taper. Sauf qu'aujourd'hui je n'ai pas eu beaucoup de trous. J'ai de bonnes sensations car je suis calme dans ma tête. Qu'est-ce que ça fait d'affronter Arthur Fils (vainqueur de la demi-finale de Holger Rune) en finale ? Mais ce ne sera pas facile pour moi. Je pense qu'Arthur a fait d'énormes progrès. Même s’il a perdu ses deux matchs, je pensais qu’il jouait déjà bien en Coupe Davis. Il progresse dans le ministère. Ça fait plus mal au coup droit qu’avant. Son physique est meilleur. J'ai regardé presque tous ses matchs cette semaine et il a joué à un très bon niveau. Ces jeux franco-français sont difficiles à préparer. Mais quoi qu’il arrive demain (mardi), ça va être cool pour le tennis français. Au-delà du titre, il y a une concurrence entre nous et cela ne peut être que bénéfique. »
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