Daniil Medvedev: l’ascension fulgurante d’un artiste sur les courts de l’US Open
Parmi les joueurs qui se démarquent sur la piste, Daniil Medvedev n’est pas le dernier. Depuis son arrivée au plus haut niveau, tant sa gestuelle personnelle que son fort caractère ont séduit les fans. Sans oublier son intelligence de jeu et sa capacité à rentrer dans la tête de ses adversaires et à leur faire perdre leur tennis. Le duo qu’il forme depuis sa jeunesse avec Gilles Cervara noue des relations plus familiales que professionnelles. Alors qui mieux que le technicien français pour nous expliquer ce qui a conduit Medvedev, en proie au doute en début de tournoi, à une réelle menace pour Jannik Sinner en quarts de finale de l’US Open ? Medvedev et Cervara sont arrivés à New York après deux tournois ratés. Que ce soit à Montréal ou à Cincinnati, la plupart des Français parmi les Russes n’avaient pas bouclé un tour. Dans l’Ohio, il a même montré le côté sombre de son caractère et a terminé la rencontre très énervé face à Jiri Lehecka (7-6). [2]6-4). Il n’a même pas suffi à un cinquième mondial de se présenter dans les meilleures conditions lors du dernier Grand Chelem de la saison. « Il devait se sentir bien. Il était content de lui et si c’est le cas, nous parvenons à obtenir la quintessence de ce dont il est capable. » Gilles Cervara à propos de Daniil Medvedev « Le premier jour, après quelques minutes d’entraînement, j’ai eu le sentiment que Daniil ne se sentait pas bien « Il se plaignait de son tennis », nous confirme Cervara. Le cœur n’y était pas et il a fallu essayer autre chose. « Alors on s’est dit qu’il fallait repartir de la base, de notre « jeu terrible », un nom de code entre nous. Il est parti d’une base avec une vitesse de balle lente et a renvoyé la balle vers lui pour qu’elle flotte dans les airs. Il n’a pas récupéré le ballon par le bas, mais par le côté. Ce n’était donc pas très agréable à regarder de l’extérieur. Mais de l’intérieur, ce que cela avait fait à Daniil n’était pas grave. Nous avions réussi à créer un point de départ sur lequel nous pouvions nous appuyer, minute par minute, rythme après rythme. » Les deux hommes sentent qu’il se passe quelque chose et s’y accrochent. Même s’ils sont les seuls à y croire. « Même le reste de l’équipe a trouvé étrange qu’il n’ait pas assez frappé le ballon. Je leur ai dit de ne pas s’inquiéter, Daniil savait exactement ce qu’il faisait. Il fallait juste lui laisser le temps de se lancer. Il est intelligent, il sait jouer au tennis. Le reste viendrait progressivement et nous l’aborderions au moment opportun. Je le connais par cœur, je sais que c’est comme ça que ça marche et que c’était ce qu’il fallait faire. Il devait se sentir bien. Il était content de lui et quand c’est le cas, on voit la quintessence de ce dont il est capable. » « De l’extérieur, on veut que le jeu soit parfait, mais ce n’est pas forcément comme ça que les choses sont structurées ou efficaces » Gilles Cervara Ce qui se passe dans la relation forcément étroite entre un joueur et son entraîneur n’est pas toujours facilement perceptible par son entourage mondial. On touche ici au psychisme, quelque chose qui est parfois irrationnel. La confiance et la connaissance sont donc essentielles. Gilles Cervara décrit dans ses mots ce qu’il faut comprendre sur Daniil Medvedev. « Si je compare Daniil à un artiste, on s’attendrait à ce qu’il trace une ligne droite. Mais ce n’est l’affaire de Daniil. Il fait des courbes, on a l’impression que ça ne ressemble à rien, que c’est Salvador Dali. Mais finalement son œuvre app
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