Le Masters d’Augusta 2023: Une journée de torture pour les golfeurs
Lors d’une journée de rare difficulté à Augusta, trois leaders se sont imposés avec les Américains Max Homa, Bryson DeChambeau et le favori Scottie Scheffler (-6). Solide et travailleur, Matthieu Pavon n’est qu’à cinq coups de la tête pour son premier Masters. Le parcours Masters a été conçu par ses créateurs pour récompenser les bons coups avec des birdies ou même des aigles et punir les mauvais coups avec des bogeys ou pire. Mais quand le vent souffle à 40 km/h du matin au soir et emporte votre casque, vous entrez dans le royaume de la torture digne d’un US Open. Rarement dans ce tournoi on aura vu autant de joueurs s’arrêter et reprendre leur routine, avec parfois des putts de plusieurs dizaines de centimètres, et se relever à chaque coup de vent, comme en pleine tempête à Carnoustie. Cependant, contrairement aux links britanniques de The Open, avec ses greens glissants qui ressemblent à des patinoires, Augusta National n’est pas conçu pour ce type d’épreuve. D’où l’explosion parfois infernale des temps de jeu. Le match entre Rory McIlroy, Scottie Scheffler et Xander Schauffele s’est joué en 6 heures et deux minutes. Vendredi, une seule carte a été signée avec moins de 70 coups, contre six la veille. L’exploit est signé Ludvig Aberg, professionnel depuis juin 2023 et débutant en Grand Chelem. Le neuvième joueur mondial a réussi quatre birdies entre 8 et 13, jouant dans les bonnes zones et trouvant les lignes de putting comme si le Suédois était à Washington Road depuis une décennie. Avec un total de -2 (7e), il a de fortes chances de devenir le premier rookie vainqueur du Masters depuis 1979 et Fuzzy Zoeller. Trois putts à deux mètres pour Rahm. Une autre manière de capter la difficulté du parcours, avec ces multiples scènes de désarroi vécues par l’élite. Jon Rahm, par exemple, tenant du titre, toujours troisième mondial et réduit à la routine quotidienne d’un joueur du dimanche en l’espace d’un quart d’heure. Cependant, le Basque n’a eu qu’un seul coup de coin pour atteindre le green le 14 et normalement il aurait eu un birdie en ligne de mire. Emportée par une rafale, sa balle a atterri derrière le green avant le trois putt, à moins de six pieds du trou car les surfaces de roulement sont imprévisibles. Il souffle déjà fort ici, mais le parcours n’a jamais été aussi dur. Charles Schwartzel, vainqueur du Masters 2011. Citons également le triple bogey de Zach Johnson, avec 12. Au final, le paisible ex-capitaine de la Ryder Cup, 48 ans, a quitté les Verts et a insulté le public. Ce qui ne se fait nulle part et encore moins à Augusta où le « patron » est roi. Seulement huit cartes sous le par ce vendredi à Augusta, contre 26 la veille. Les dégâts de coupe sont présents, total +5. Parmi les victimes notables figurent Wyndham Clark, quatrième mondial, mais aussi Viktor Hovland, qui était en dessous de la moyenne après le premier tour puis a craché hors du terrain (71-81). Complètement déçue, la tête de série numéro 6 a raté un putt de 8 pouces sur le 15e green. A noter également Jordan Spieth, ex-propriétaire du parcours (2015) et roi du jeu court, qui a été frappé par un quadruple bogey et coulé (9 sur un par 5 !) à 15h hier matin après avoir effectué une petite approche vers les Bassins avaient fait de la place. Scheffler, co-leader sans contrainte Quand Rory McIlroy (77, +4) et Jon Rahm (+5) s’en sont sortis de peu, mais ont vu leurs es

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