L'entraîneur monégasque, dont l'équipe a atteint la finale Betclic Elite pour la troisième fois consécutive grâce à sa victoire en demi-finale face à Bourg-en-Bresse jeudi (76:71), peine à trouver une stabilité dans un effectif réduit. Il estime aussi que son club n'est pas forcément reconnu à sa juste valeur. L'entraîneur monégasque Sasa Obradovic s'est qualifié pour la finale du Betclic Élite après avoir battu Bourg-en-Bresse lors de la quatrième demi-finale (71-76) : « Je n'ai pas toujours trouvé les bonnes associations de joueurs. Il y a quelque chose qui arrive à chaque match et nous devons compenser cela. Ce soir, Mam Jaiteh revient et fait sa part sans avoir suivi aucun entraînement depuis deux semaines. Nous avons joué sans nos meilleurs joueurs toute la saison. Pour le moment, Motiejunas n’est pas là, nos joueurs clés ne sont pas à leur meilleur. J'espère que nous pourrons retrouver du rythme pour la finale. Si on avait dû jouer un autre match contre cette équipe du Bourg, je ne sais pas comment on l'aurait fait. Ils ont réussi des tirs difficiles ce soir, nous n'avons pas particulièrement bien attaqué. Matthew (Strazel) était très bon. C'est un joueur mature, il sait quoi faire, quoi demander en tant que système, il sait comment se comporter sur le terrain. Cela nous permet d’être là où nous en sommes aujourd’hui. C'est beaucoup de mathématiques et de prise de décision en temps réel. Bien sûr, nous regarderons le cinquième match entre Paris et l'Asvel, mais il faudra surtout prendre soin de nous. (À propos de la troisième finale de Monaco en trois ans) Je pense que personne ne respecte vraiment cet exploit. Personne ne nous dit que nous faisons du bon travail. Avant cela, bien d’autres choses doivent être reconnues. Nous faisons une belle saison, mais personne ne nous le dira. Nous promouvons le basket de la meilleure façon possible. » Matthieu Strazel, leader monégasque : « C'était comme l'année dernière, même si on avait gagné 3-0, je me souviens qu'on s'était battu pour la victoire lors des deux derniers matchs. C’est une équipe qui ne cesse de se renforcer. Respect. À 49 :43, il aurait pu y avoir un élan pour eux. Nous avons fait des arrêts après cette course pour chercher des erreurs et nous rapprocher du panier. C'est ce que font les grandes équipes. En fin de match, nous avons été solides. Je suis content. J'ai un rôle qui change d'un jeu à l'autre. Il y a deux jours, je n'avais pas beaucoup de tâches, mais ce soir, j'en avais. C'est le reflet de ma saison, j'essaie de répondre lorsqu'on me le demande. Je suis content que nous l'ayons fait. Tous ces efforts auront été vains si nous n'arrivons pas en finale. C'est ma quatrième finale en quatre saisons (et trois titres), je ne veux pas me faire mal aux yeux. C'est cool. Il reste trois matchs à gagner. Je suis content d'être arrivé au bout. (A propos de Zaccharie Risacher) Il a été énorme, j'ai suivi sa saison de près, il a été énorme en Eurocup, avec des pourcentages fous. En plus, il a eu une influence sur son équipe, il a réussi à prendre un rôle de leader sur le terrain, Freddy (Fauthoux) lui a donné beaucoup de confiance. (A propos de l'adversaire en finale) Si on joue contre l'Asvel je serais très content, il y a beaucoup de gens que je connais là-bas. Mais nous avons perdu contre Paris en Leaders Cup. Nous avons une semaine pour travailler, récupérer et rester concentrés. Nous profiterons de ce temps pour garder une longueur d'avance sur Paris ou Villeurbanne. » Frédéric Fauthoux, entraîneur de Bourg-en-Bresse : « Lors des quatre matchs, nous avons joué à armes égales avec une grande équipe. De France et d'Europe. Même avec nos propres problèmes, sans toutes nos armes. Cela nous rend vraiment fiers de voir nos gars aller jusqu’au bout et jouer un très bon basket. Cela se remarque dans un bon état d’esprit. C'est un groupe qu'on aimerait avoir chaque année, avec de l'alchimie et de la compréhension. Malheureusement, cela n'a pas suffi contre Monaco. Nous aurions pu faire la différence, être un peu meilleurs et réussir quelques tirs supplémentaires. (Une saison sans titre pour Bourg) Je crois que pour gagner un trophée il faut garder la régularité, il faut faire X années comme ça, un jour on sourira. Si on veut gagner, il faut que tout se passe bien, par exemple le tirage au sort de la Coupe de France. Je ne me souviens pas d'un moment où nous n'avons pas remporté de trophée. Nous avons vécu bien plus que des émotions incroyables, cela fait partie du métier. Il y a eu un vrai échange, on a vu s'épanouir les joueurs de notre équipe. Isiaha (Mike), je pense aussi à Zac (Risacher), qui va nous quitter. Je tiens à remercier le groupe qui l'a accompagné cette année. Nous n'avions pas constitué une équipe pour lui, mais avec lui. Il y a beaucoup de joueurs qui ont mis leur ego de côté, qui l'ont accompagné, qui lui ont parlé. C'est une véritable fierté pour mes collaborateurs d'avoir créé une ambiance communautaire. Ce fut une saison plus que réussie. »
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