Les résultats de la Chine en préparation olympique (2 victoires, 9 défaites) sont remarquables. Ils invitent surtout les Bleues à ne pas se concentrer sur l'issue de leur dernière rencontre avant les Jeux olympiques dimanche soir (19 heures, en direct sur la chaîne L'Équipe). Yao Ming est allongé sur une chaise bien trop petite pour ses 2,29 m et attire forcément l'attention dans l'arène de Reims. L'actuel président de la Fédération chinoise de basket-ball se veut toujours aussi inaccessible avec son regard impénétrable. Cela va si loin que les selfies demandés par les bénévoles travaillant dans l'enceinte sont refusés même les jours de formation. Vendredi soir, l'ancien gardien des Houston Rockets est apparu particulièrement pensif, inquiet des résultats de la sélection chinoise, deuxième nation au monde derrière les États-Unis, éliminée par la Belgique (57-79), championne d'Europe. . C'était la neuvième défaite en onze matchs. « Peut-être qu'ils attendent le sommet de leur forme pour les JO, mais cela reste très surprenant », a reconnu Rachid Meziane, entraîneur français des Belgian Cats. Je préfère être à ma place (la Belgique est invaincue en préparation avec 5 victoires) qu'à sa place (rires). » Pour l'équipe de France, invaincue depuis quatre matchs et qui achèvera sa préparation officielle face à la même Chine et sa grande équipe (deux joueurs à plus de deux mètres l'un de l'autre), la joie est peut-être moins partagée. L'équipe des Bleues imaginait une adversité plus rude dans le tournoi de Champagne et attendait beaucoup de ces retrouvailles avec une équipe qui les avait humiliées en février dernier à domicile (82-50) à Xi'an, qui était alors un acte fondateur du jeu proposé par l'entraîneur. Jean-Aimé Toupane. Au lieu de cela, les Bleus ont été surpris de voir les Chinoises dans de tels problèmes physiques – « peut-être même en surpoids », a-t-on entendu dire – qu'elles risquaient de changer l'impression qu'elles avaient laissée l'hiver dernier. Il faut toutefois noter que la préparation des vice-champions 2022 avait devant eux un parcours infernal, de la Chine à Courtrai (Belgique) en passant par l'Australie avant de rentrer en France. « Après le Japon (victoire 75-62, vendredi), c'est un style différent qui nous permet surtout de tester notre capacité d'adaptation aux différents joueurs », rappelle Toupane. Pas assez d’adversité pour vous préparer ? « Rien de tout cela ne remet en question la façon dont nous avons joué contre eux en février », a déclaré l'ailier Gabby Williams. L'important à l'époque n'était pas le résultat, mais la façon dont nous jouions, l'énergie, l'exigence sur le terrain. » Enfin, cet ultime test grandeur nature, qui pourrait alimenter le regret de ne pas avoir marqué contre la Belgique dans ce tournoi – bien qu'une mêlée (match non officiel) soit prévue avant les matchs – a permis à la France de renforcer ce leitmotiv, qui permet de ( temporairement) masquer le manque d’adversité lors de cette préparation. « Nous sommes concentrés sur nous-mêmes », a souligné Williams. Bien sûr, nous prêtons attention à ce que font les autres, mais nous ne pourrons pas les battre si nous ne sommes pas sûrs de ce que nous faisons nous-mêmes. »
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