Al-Attiyah perd du temps en navigation: Lategan reprend la tête du général
À l’arrivée du Dakar dans le sable du Quartier Vide, rien ne s’est passé comme prévu : Nasser al-Attiyah a perdu du temps en navigation, tandis qu’Henk Lategan a repris la tête du général. La mâchoire de Nasser al-Attiyah était si tendue qu’on se demande comment il a pu avaler les gorgées contractuelles de boisson énergisante que son sponsor venait de lui offrir à l’arrivée. Lui, qui pète si souvent la banane, n’était pas d’humeur à se lancer dans ses platitudes habituelles sur « la voiture qui marchait bien ». Car cette fois, le Qatar n’allait vraiment pas bien. Pour cette première incursion de ce Dakar dans le quartier vide, royaume des dunes à perte de vue, le pilote Dacia n’a eu d’autre choix que d’attaquer pour rattraper son retard de 26 minutes au classement général. Mais Al-Attiyah a à peine eu le temps de se lancer dans cette épreuve de 120 km. Après dix milles, il tournait déjà en rond, accablé par une erreur de navigation. Son copilote a immédiatement reconnu sa responsabilité. « Il y avait deux notes consécutives et identiques dans un même dessin et j’en ai sauté une », a reconnu Édouard Boulanger. Un grand compliment de ma part. Nous avons roulé environ six kilomètres trop loin. C’est long dans les dunes. »
Al-Attiyah en difficulté : Lategan en tête du classement général
« C’est le jour le plus décevant de ma vie » Nasser al-Attiyah, pilote Dacia Al-Attiyah est toujours à la recherche de montagnes de sable. Mais même un quintuple vainqueur du Dakar ne peut pas remonter le temps pour toujours. Et même s’il a poussé pour finir, il a atteint le bivouac avec des minutes perdues face à tous ses concurrents : plus de 2′ à Yazeed Al-Rajhi (Toyota), plus de 6′ à Mattias Ekström (Ford) et plus de 10′ à Henk. Lategan (Toyota) a repris la tête de la course. Au général, il compte encore 30 minutes de retard sur la première victoire au classement général, à deux étapes de la fin. Ce qu’Al-Attiyah a résumé ainsi : « C’est le jour le plus décevant de ma vie. » Son Dakar est-il terminé ? « Chaque jour est très important », tentait de croire le pilote Dacia, qui peut aujourd’hui au moins bénéficier d’une position de départ nettement plus en retrait que prévu. Mais Boulanger ne voulait pas non plus se faire trop d’illusions alors que le classement n’était pas encore tout à fait clair : « C’est sûr qu’on ne donnera pas 45 minutes à Yazeed pour gagner. Mais le podium est encore jouable. » » Pour être honnête, beaucoup de choses sont encore jouables. Les favoris n’avaient pas vraiment envie d’attaquer hier et les écarts restaient raisonnables. Les pilotes ont fait le choix du conservatisme, pour eux-mêmes, mais surtout pour leur ordre de départ le lendemain. Une retenue qui a permis à Nani Roma de remporter son 14e succès d’étape dans l’épreuve, le premier pour Ford depuis 2007. Et puis ce Dakar est plein de surprises. Qui aurait pu prédire qu’Al-Rajhi enfoncerait sa Toyota dans le sable hier, lui qui maîtrise tellement les dunes qu’il est parfois tenté de s’embarquer pour un voyage particulier sans ses lames de déblaiement ? Et qui aurait pu dire que Lategan ferait son retour au sommet, au lendemain d’une étape éprouvante qui semblait marquer la fin de sa glissade ? Du moins pas lui. Le Sud-Africain roule les doigts mouillés, au toucher, sans rien planifier,
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