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Du virtuel au réel : l’importance du simulateur pour les équipes du WEC

Ce week-end à São Paulo, les équipes du WEC se retrouvent sur une piste où elles n'ont jamais piloté leur hypercar. Le travail sur le simulateur au cours des dernières semaines n’a fait que gagner en importance. Quatre heures d'essais libres, réparties entre trois pilotes, c'est très peu pour préparer une course de longue distance. C'est exactement ce que les équipes d'hypercars auront à leur disposition dès vendredi sur le circuit de São Paulo, qu'elles pourront également découvrir avec leurs prototypes (de nombreux pilotes n'ont jamais piloté auparavant). Dans ces conditions, comment ne pas bidouiller une fois la voiture en piste, à la recherche du réglage idéal ? Comment ne pas perdre un temps déjà précieux ? La réponse peut se résumer en un mot : simulateur. En quelques années, cet outil technologique est devenu indispensable, notamment en Formule 1, mais pas seulement pour permettre aux pilotes de connaître un circuit, de préparer au mieux les courses et d'établir un lien entre une certaine attitude et leur performances sur piste pour rechercher et retrouver la piste, simuler une panne, un événement, voire la circulation ou l'usure des pneus. Le simulateur ne peut pas tout faire, mais il peut faire beaucoup et permettre à une équipe d'optimiser ses performances. « Cela fait partie du jeu, mais ce n'est pas un jeu » Nico Müller, pilote Peugeot « Je sais à quel point c'est important, je suis conscient du bénéfice que cela apporte à l'équipe », confirme Nico Müller, pilote de la n°93. Peugeot 9X8, avant d'ajouter avec le sourire : « Mais ce n'est pas un hobby. Je le fais parce que c'est une bonne préparation, mais c'est du travail. Et la conduite les week-ends de course est si limitée que son utilisation a du sens, elle est devenue un outil extrêmement important. Cela fait partie du jeu, mais ce n'est pas un jeu. » Chez Peugeot, le simulateur est installé dans une salle spéciale au siège de Stellantis Motorsport à Satory. Et elle a ses propres ingénieurs, comme Benoît Buret. « Il se compose de deux parties, le matériel et le logiciel », explique-t-il. Le matériel, ce sont les écrans et leur structure, mais aussi le cockpit, celui d'une 908 adaptée au 9X8, avec un vrai pédalier, un système de freinage, un volant relié à une colonne de direction et un piloté par simulation de moteur électrique. Le logiciel, ce sont évidemment les traces fournies par un prestataire externe (RF Pro), scannées par Lidar et très proches de la réalité, et la simulation de la voiture réalisée avec le même prestataire, que nous avons ensuite abandonné pour utiliser notre savoir-faire, nos Codes pour en avoir un contrôle total et pouvoir les faire évoluer à notre guise. » L'objectif primordial est bien sûr d'être le plus proche possible de la réalité afin que le travail sur simulateur soit utile à l'équipe. Après un débriefing virtuel des 24 Heures du Mans, Müller et ses cinq équipiers ont travaillé de longues heures la semaine dernière pour préparer le week-end brésilien afin de ne pas repartir de zéro lors de la première séance d'essais libres. « São Paulo est une piste que nous roulons. « Je ne sais pas, donc nous y investirons plus de temps », précise le pilote du numéro 93. L'idée n'est pas d'avoir une connexion parfaite entre le simulateur et la piste, c'est impossible, mais plutôt à préparer la voiture pour qu'elle soit dans la bonne fenêtre le plus rapidement possible. Nous travaillons donc sur les réglages de base, préparons diverses options puis les optimisons au mieux. Dans l’ensemble, avec la nouvelle voiture, nous sommes déjà prêts dès notre arrivée sur la piste et ne perdons pas de temps à chercher les bons réglages. » « Ce serait un gros inconvénient de ne pas avoir de simulateur, sans lui on ne peut pas rivaliser avec les meilleurs » Nico Müller, pilote Peugeot Le simulateur a encore ses limites, et sa corrélation avec la réalité est notée à 80 par Peugeot ingénieur %. Entre autres parce que les pilotes prennent plus de risques dans le simulateur et volent donc plus vite qu'en réalité. « Mais dans l'ensemble, changer les réglages change le comportement de la voiture », ajoute-t-il. Outre le fait qu'il est parfois difficile pour le conducteur de réellement ressentir le changement simplement à cause de l'image et du volant, il est plus probable qu'il soit visible dans les données collectées par les ingénieurs. » Et puis il y a certaines conditions d'adhérence difficiles à reproduire, comme une piste mouillée ou qui sèche, ou du trafic (« On peut utiliser l'IA, comme dans un jeu vidéo, mais leur niveau de pilotage laisse quelque chose de côté. Les souhaits restent souhaités. » « ). Néanmoins, selon Müller: « Ce serait un gros inconvénient de ne pas avoir de simulateur, sans lui, on ne peut pas suivre les meilleurs. » »

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