Le triomphe de Marc Marquez à Aragon: un sprint historique mais pas encore un Grand Prix
Marc Marquez a été intouchable en Aragon et a remporté samedi le premier sprint de sa carrière. Tout est prêt pour qu’il remporte à nouveau le Grand Prix ce dimanche, près de trois ans après. Vous n’êtes pas obligé de demander à l’équipe Gresini de faire la fête. Depuis les haut-parleurs de son hospitalité au cœur du paddock aragonais, les tons du classique « We are the Champions » qui accompagne les plus grands triomphes sportifs à travers le monde ont résonné samedi. Marc Marquez venait de remporter le sprint, le premier de sa carrière en MotoGP, un moment marqué du sceau de la rareté. Mais de l’histoire ? Le summum d’un champion, vraiment ? A 31 ans, l’Espagnol a réalisé quelque chose d’inédit dans sa carrière de pilote de légende. Mais il s’agissait d’un sprint, cette épreuve courte introduite l’année dernière qui donne des points au classement général et un trophée mais pas d’hymne national ni de ligne au palmarès. Le MotoGP lui-même refuse de l’inclure dans ses statistiques de victoires. Marquez reste bon à 59 ans, pas un de plus. Le Grand Prix, c’est tout. Nouvel asphalte, nouveau Marquez. Sur la piste, le numéro 93 a quand même gagné et il faut donner du sens à l’épreuve. On peut parler de renaissance, de retour réussi pour celui qui n’avait plus franchi la ligne d’arrivée en premier depuis le Grand Prix d’Émilie-Romagne le 24 octobre 2021. On peut aussi le laisser choisir les mots sur ce qu’il a fait du moment fort de ses six titres mondiaux, et son discours n’a pas été si loin. Il a parlé d’un « bon début », d’un « point de départ » et, surtout, de la suite : « C’est difficile de sourire et de profiter pleinement parce que nous savons que le jour le plus important est le dimanche » dit Márquez. convaincu d’avoir posé l’avant-dernière pierre sur le chemin de son but samedi. Il rêve de remporter à nouveau un Grand Prix, c’est pourquoi il a quitté Honda à la fin de l’année dernière et a rejoint Gresini. Et il n’a jamais semblé plus proche de cet objectif qu’à Motorland, sur ce tracé qu’il connaît mieux que quiconque. Il y avait déjà gagné cinq fois, et sa domination s’est encore accrue en 2024 sur cet asphalte calqué sur une patinoire. « L’objectif sera de prendre un bon départ et de mener dès le premier tour » Marc Marquez Pendant que les autres se battent pour éviter de glisser, Marquez roule comme si ses pneus avaient des crampons. Il s’incline en toute sécurité dans les virages. Et en ligne droite, il accélère sans déraper. Bluffer. « C’est une combinaison de plusieurs choses », a-t-il déclaré à Canal+. C’est un itinéraire que j’aime. La piste est glissante, ce qui rend les choses difficiles, mais je me sens bien. Et puis les réglages du vélo fonctionnent également très bien. » Le Grand Chelem ? Tout se passe si bien que le Catalan n’a rien raté depuis vendredi matin : il a mené les essais, les qualifications et le sprint et a également battu le record du parcours. Plus que l’échauffement et le Grand Prix, et il aura son Grand Chelem absolument en or. Qui peut l’arrêter ? Marquez semble avoir la clé. Il doit surmonter la pression de mettre fin à une sécheresse de 1 043 jours. Battez ses démons qui le poussent parfois à sur-attaquer. J’espère aussi que le correcteur de niveau de sa Ducati 2023 n’apparaîtra pas comme en Autriche, où son mauvais départ a anéanti tous ses espoirs. Mais sinon la concurrence semble faible. Trois secondes derrière lui, Jorge Martin a pris la deuxième place
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