A deux jours de l'ouverture des Championnats d'Europe, le directeur de la haute performance de la FFA, Romain Barras, est revenu sur l'erreur administrative de l'association lors de l'inscription aux Championnats d'Europe et sur les ambitions de la France à Rome. L'équipe de France est basée dans un complexe à 50 mètres du Stade olympique de Rome, où se dérouleront cette semaine les compétitions des Championnats d'Europe. Mais le Club France est basé au cœur de la capitale italienne, à l'Institut français, et c'est aussi là que se déroulent les conférences de presse tout au long de la semaine. Alors que ce mercredi les athlètes qui participeront à la course de vendredi ont commencé à défiler devant les journalistes, Romain Barras, le directeur de la haute performance de la Fédération française d'athlétisme, a pris une pause pour revenir sur les déboires de la FFA dans l'inscription des athlètes à l'Euro. , mais aussi sur ce qu'il attend de ses troupes en Italie. « Azeddine Habz et Simon Bédard ont été repêchés par European Athletics, après tout « l'erreur administrative » se termine bien ? Il est difficile de punir les siens, mais punir les autres est encore plus difficile. Nous sommes restés ensemble dès le début. On a tout fait pour les sportifs, nous, toute l'association, le président, la DG (Souad Rochdi), la DTN (Patrick Ranvier), Mehdi (Baala), moi. Nous nous sommes penchés en avant pour être entendus. Ceci a été réalisé dans une deuxième phase grâce à l'intervention de la Commission des athlètes. J'ai eu la chance d'avoir couru avec Léa (Sprunger, présidente de la commission des athlètes), ce qui a facilité les échanges. Nous avons fait amende honorable. Comment expliquez-vous cette erreur ? On met trop de pression sur les équipes. Nous accordons trop d’importance à la sélection, c’est le processus qui doit changer. J'ai déjà vérifié le timing des JO (rires). Il vaut mieux que cela nous arrive d'abord. C'est comme si un enfant faisait quelque chose de stupide. C'est quelque chose qui devrait nous être utile. Nous pouvons tous commettre une erreur, mais nous ne devons pas la répéter. Et nous ne le ferons plus. Nous acceptons. Nous avons commis une erreur. Nous ne pouvons rien dire d'autre. Et nous avons eu beaucoup de chance que les athlètes soient sélectionnés. La commission des athlètes a souligné dans un communiqué que la fédération française était une fédération amateur. Qu'en pensez-vous ? Je pense que le mot est un peu fort. Cela reste une erreur unique en dix ou quinze ans. C'est un nouveau processus. Les autres associations ne s'y trompent pas, car dans ce milieu du gué (entre les exigences minimales et le classement) aucune association ne fonctionne aussi bien que nous. C'est pourquoi nous faisons cette erreur. Par la suite, les athlètes se moquent ouvertement de l'association pour certains. Vous savez, quand on se moque d'une association qui commet une erreur administrative, mais qui vient de quelqu'un qui n'arrive pas à remplir une fiche de localisation trois fois de suite (affaire Mouhamadou, sprinteur suspendu pour un contrôle positif à l'heptaminol et pour ses manquements a des problèmes). des obligations de localisation, la FFA a critiqué les réseaux). Nous avons assumé la responsabilité de nos erreurs. Ils sont d’accord et savent très bien ce que nous faisons pour eux le reste de l’année. Romain Barras, directeur de la haute performance de la Fédération française d'athlétisme. Avez-vous peur de la méfiance des sportifs après cette erreur ? Aujourd'hui, je ne le sens pas. En fait, cela a choqué les sportifs et c'est normal car quand on voit des collègues en difficulté il y a une solidarité entre sportifs. Je préfère ça plutôt que que tout le monde s'en inquiète. Ils y sont réunis et savent très bien ce que nous faisons pour eux le reste de l’année. Une erreur ne détruit pas tout ce que nous avons accompli en deux ans. Retour à l'athlète : Qu'attendez-vous de ces Championnats d'Europe à Rome ? Me limiter à un certain nombre de médailles est une insulte à tous ceux qui viennent et ne veulent pas. On ne vient pas forcément à un Championnat d'Europe pour gagner des médailles. J’attends des athlètes qu’ils soient la meilleure version d’eux-mêmes lorsqu’ils portent le maillot de l’équipe de France. Peut-on dire que cet Euro est une rampe de lancement pour les Jeux Olympiques ? Nous avons une équipe française avec des forfaits de dernière minute comme Sasha (Zhoya), Wilhem (Belocian), Rénelle (Lamote), des gens qui ont pris des décisions concernant les retards de préparation. Cette Europe doit servir, et quoi qu’il arrive, elle servira. Nous pouvons ainsi préparer de manière optimale les Jeux Olympiques. Il n'y a que des choses positives à voir. Un bon résultat vous donne beaucoup de confiance quoi qu'il arrive, et un mauvais résultat peut être un signal d'alarme ; Il vous reste encore deux mois pour travailler. Si l'on voit Kevin Mayer toujours en quête de sa qualification ou certains ralentis par des blessures, n'êtes-vous pas inquiet pour les JO ? Ce n’est pas le moment de s’inquiéter. Nous verrons à la veille des matchs s'il y a des blessés. On a des gens en préparation qui sont énervés mais qui ne font rien. Je suis triste pour un homme comme Just (Kwaou-Mathey, victime d'une rupture du tendon d'Achille), pour qui c'est invalidant. Mais à tous ceux qui se préparent et parviennent à s’entraîner, peu importe, il reste encore deux mois. Des précautions doivent être prises. Il y a la France et les Jeux, il faut y être bon. Nous n'avons pas ajouté de processus de sélection aux Championnats d'Europe. L’Europe est une opportunité de prendre confiance en nous, de montrer que nous sommes là et que nous pouvons suivre de toutes nos forces. »
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