Le recordman de France du 110 m haies Pascal Martinot-Lagarde, cinquième des championnats de France, ne sera pas aux Jeux de Paris. Blessé au tendon d'Achille depuis plusieurs semaines, il a annoncé vouloir mettre un terme à sa carrière progressivement. Il est arrivé en zone mixte avec le sourire, même si la cinquième place en France n'a jamais été un haut niveau pour lui. Mais ce dimanche, dans un stade angevin plein de monde et de soleil, « PML » était quasiment absent. Blessé au tendon d'Achille droit depuis début mai, il a longtemps pensé qu'il ne pourrait pas participer à l'aventure française. Mais finalement, le rêve des Jeux olympiques l’a poussé à continuer. Cela ne s'est pas produit et avec son ouverture d'esprit habituelle devant les microphones, il a posé les bases de sa prochaine vie. « Je vais faire un monologue, ce sera plus facile. Cela ressemble à un résultat merdique. Mais vous ne pouvez pas imaginer à quel point je viens de l'enfer. En finale j'ai réussi 13''70, je m'attendais à faire encore pire. Je m'entraîne sur une jambe depuis début mai. Il y a quatre jours, je n'ai suivi qu'une seule séance d'entraînement spécifique. À cet égard, je suis content de moi et je n’ai rien à regretter. Je n'ai pas ma place en équipe de France aujourd'hui, je ne suis pas assez fort. Je n'avais pas d'armes, il me manque une ficelle. Il n'y a pas eu de miracle, j'ai essayé. « Je vais penser plus à Pascal l'humain qu'à Pascal le cheval de course aux grosses cuisses et passer à trois entraînements sympas. » Comment voyez-vous la suite de la saison ? Aujourd'hui, je dois jongler avec la douleur. Vous ne pouvez ressentir aucune douleur et avancer sans un grand objectif. Si j’étais prêt à souffrir à l’entraînement, c’était pour réaliser mon rêve de porter le maillot aux JO. Mais si les matchs n’ont pas lieu, je serai honnête, je serai vraiment blessé. Est-ce la fin de votre carrière ? Si ça s’arrête, je partirai certainement en paix. J'ai encore quelques choses à donner, mais j'ai aussi un deuxième projet dans ma vie. J'ai ouvert une entreprise. C'est quelque chose qui me passionne. Je vais faire un changement de formation. Je vais passer de Pascal, qui est du haut niveau, à Pascal, qui s'amuse au moins pour un petit hiver, un petit tour, un vrai adieu. Mais j'ai beaucoup trop mal pour continuer six séances d'entraînement par semaine. Je vais penser plus à Pascal l'humain qu'à Pascal le cheval de course aux grosses cuisses et passer à trois entraînements sympas, m'écouter beaucoup plus. Cela peut faire de bonnes choses, mais aujourd’hui, j’ai trop souffert depuis deux ans pour continuer. »
Leave a comment