Un mois après les inondations meurtrières dans la région, Valence prévoit de rendre hommage aux victimes avec son marathon grandissant. Un ciel changeant est prévu sur Valence ce dimanche. Des nuages pour courir à l’ombre, un peu de soleil, 13° à 17°C pour une matinée de course idéale… et pas de pluie. Mais un mois après les inondations apocalyptiques dans la région qui ont tué 222 personnes, il était clair pour tout le monde ici que le cœur ne pouvait pas se réjouir. Lancé le même jour que le marathon de Londres, le 29 mars 1981, le marathon de Valence est resté longtemps une anecdote avant de devenir ces derniers temps une place forte de la discipline. À tel point que la ville peut se qualifier depuis plusieurs années de « Ville du Running ». Nous venons battre le temps sur un parcours plat qui défie la réputation de Berlin de marathon le plus rapide du monde. Participation record annoncée Cela vaut aussi bien pour l’élite que pour le grand public. Selon une étude de l’Institut valencien de recherches économiques, la dernière édition, avec 32.455 participants (+ 17% en un an), a généré un impact essentiellement touristique de 31,3 millions d’euros sur l’agglomération (+ 9,8% en un an). ). En mars, les 35 000 numéros de départ proposés pour l’édition 2024 étaient épuisés. Alors que les inondations dans la région de Valencia ont fait 222 morts, la « Ville de la Course » a décidé de continuer à fonctionner et de récolter des dons pour les victimes. (Sopa Images/ABACA/Icon Sport) Il y avait de nombreuses raisons de ne pas annuler ce Marathon de Valence. La ville elle-même, qui a été épargnée par la catastrophe, doit améliorer son image auprès des visiteurs éloignés qui pourraient douter de son état. Pourtant, à Valence en 2023, 30 % des participants étaient étrangers. Et ils étaient nombreux lors du semi-marathon, que l’Ethiopien Yomif Kejelcha a remporté la veille du déluge avec un nouveau record du monde (57’30’). Des dizaines de Français ont mis plusieurs jours à rentrer chez eux. Selon les derniers chiffres de l’hôtellerie valencienne, le taux d’occupation de 90% annonce une participation record. Reste à lui redonner la dignité qu’exige un hommage aux victimes. « Plus qu’une course » Annonçant la poursuite de l’événement le 15 novembre, l’organisateur a déclaré vouloir célébrer « un marathon qui sera bien plus qu’une course… le record que nous voulons battre est celui de la solidarité ». Il prévoyait la création de trois cagnottes pour récolter des fonds auprès des sponsors, des organisateurs (3 euros par finisher) et des coureurs. Ce dimanche on misera sur la schizophrénie des spectateurs et attendrons de voir si le légendaire vétéran Kenenisa Bekele (2 heures 1’41 » en 2019) pourra suivre son compatriote Sisay Lemma, tenant du titre en 2 heures 1’48 » (quatrième meilleure performance de tous les temps), arrivant au pied de la sublime Cité des Arts et des Sciences de Santiago Calatrava, construite à l’embouchure du Lit de séchage Turia. En 1957, la crue du fleuve causa d’énormes dégâts et tua 80 personnes. La réorientation de la ville dans les années 1960 a préservé Valence jusqu’à aujourd’hui et a contribué de manière significative à sa nouvelle identité urbaine, mais ce n’est pas sans raison qu’il faut prendre en compte l’ampleur de la récente catastrophe…
Le Marathon de Valence: Un Hommage aux Victimes
Le marathon de Valence, prévu ce dimanche, se transforme en un hommage poignant aux victimes des inondations meurtrières qui ont frappé
Leave a comment