Le marathon olympique: l’importance des descentes dans la course
Le parcours vallonné du marathon qui se déroulera ce samedi matin chez les hommes (départ à 8 heures) inquiète tout le monde avec ses dénivelés, mais ce sont les descentes qui pourraient faire la différence. De cette façon, on pourrait se dire sans penser que courir en descente est la meilleure chose qui soit. Les jambes se déplient et la vitesse s’affole sans violence. C’est ce qui est écrit sur papier. En réalité, et notamment lors du marathon olympique, dans lequel environ 340 mètres de dénivelé positif et tout autant négatif sont franchis entre le 15e et le 32e kilomètre, les descentes risquent de causer des dégâts. «On casse la fibre à la descente», confirme Christelle Daunay, championne d’Europe du marathon 2014 à Zurich, où le parcours proposait quatre passages, chacun avec une montée et une descente. Il faut donc essayer de ne pas se laisser emporter. Modifications de l’amplitude musculaire. Il faut vraiment être le plus détendu possible, mais cela devient difficile car la grande descente (celle de la Côte des Gardes en sens inverse de la classique Paris-Versailles) arrive au kilomètre 32. Et vous n’êtes pas obligé de tout donner car à la fin vous devez revenir à un autre mode pour les 10 km restants. On se dit qu’on gagne du temps à la descente, mais en plaine on peut en perdre si on fait une erreur à la descente. Il reste trente minutes d’effort. La relégation sera la clé.
Les conseils des experts pour aborder les descentes
Faites attention aux dix derniers kilomètres. Une notion que les athlètes français ont bien intégrée dans leur préparation, comme l’explique Félix Bour, retenu in extremis après la suspension pour manquement à ses obligations de localiser Mehdi Frère à trois reprises. « J’ai la chance d’avoir pu affronter deux fois Marseille-Cassis (classique avec dénivelé), donc je sais que la descente est un tronçon qui demande peut-être encore plus de travail que les montées. Des ajustements doivent être faits. Au lieu de cela, vous devriez raccourcir les montées et exécuter les descentes avec une foulée plus arrière. Pour plus de facilité, vous devez ajuster la position du bassin et des épaules. Ce sont des petits détails qui peuvent jouer un rôle si vous n’avez pas travaillé dessus. » Nicolas Navarro, qui vit à Aix-en-Provence, court souvent sur des parcours vallonnés. Le point bas de la relégation risque d’être décisif pour les 12es Jeux Olympiques de Tokyo. « Un marathon commence toujours vers le 30ème kilomètre, moment auquel on a la chaîne de collines dans les jambes. Alors si on est épuisé à la fin de la descente, le retour aux Invalides (la destination) sera très long. Il doit encore faire frais là-bas. » Si les cuisses sont trop sollicitées après la dernière descente, les dix derniers kilomètres risquent d’être très rudes.
Les clés pour une bonne gestion des descentes
L’équipe de rédaction de Ebene Sport
Mot de la rédaction:
Dans la course au marathon, la gestion des descentes est un élément crucial pour la performance des athlètes. Les conseils des experts et les témoignages des coureurs soulignent l’importance de travailler sur cet aspect spécifique de la course. Les descentes peuvent être des moments décisifs où les erreurs peuvent coûter cher. Il est donc essentiel pour les coureurs de s’entraîner spécifiquement pour aborder ces portions de course avec efficacité et maîtrise. La relégation peut être la clé du succès ou de l’échec dans un marathon, et les athlètes doivent être conscients de l’impact que cela peut avoir sur leur performance globale.
Eb
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